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Introduction :

L’hépatite B est une infection hépatique potentiellement mortelle causée par le virus de l'hépatite B (VHB). Elle représente un problème de santé publique majeur. Elle peut prendre une forme chronique et exposer les malades à un risque important de décès par cirrhose et cancer hépatique.

On dispose depuis 1982 d’un vaccin contre l’hépatite B. Ce vaccin est efficace à 95% dans la prévention de l’infection et du développement d’une hépatite chronique et d’un cancer du foie dû à l’hépatite B.

Répartition géographique de l'hépatite B

C’est dans les Régions OMS du Pacifique occidental et de l'Afrique que la   prévalence de l’hépatite B est la plus forte, avec un taux d'infection de la population adulte estimé à 6,2% pour le Pacifique occidental et 6,1% pour l'Afrique.

ans les Régions OMS de la Méditerranée orientale, de l'Asie du Sud-Est et de l'Europe, on l'estime  respectivement à 3,3%, 2% et 1,6% .

Dans la Région OMS des Amériques, 0,7% de la population est infectée  (1).

L'hépatite B a connu une réelle émergence en Algérie, dans le courant des années 90 et selon l'OMS, notre pays est classé comme pays à moyenne endémicité pour cette maladie.

 Malgré une sous déclaration, la situation épidémiologique se présente comme suit :

le nombre de nouveaux cas notifiés chaque année varie de 1300 à 1500 cas avec un taux d'incidence moyen de 4 pour 100 000 habitants.(2)

La vaccination contre l'Hépatite B:

L’OMS recommande de vacciner tous les nourrissons dès que possible après leur naissance, et de préférence dans les 24 heures qui suivent. On peut attribuer la faible incidence de l’infection chronique à VHB chez les enfants de moins de 5 ans à l’usage généralisé du vaccin contre l’hépatite B (1).

En Algérie,  la vaccination contre l’hépatite B a été introduite en l'an 2000 (Arrêté du 28 octobre 2000), avec le schéma de 4 doses : la première, à la naissance, suivie par 3 doses à 2 mois, 4 mois puis 12 mois (2).

La série vaccinale complète induit l’apparition d’une concentration d’anticorps protectrice chez plus de 95% des nourrissons, des enfants et des jeunes adultes. La protection acquise dure au moins 20 ans et s’exerce probablement tout au long de la vie.

L’OMS ne préconise pas la vaccination de rappel pour les personnes ayant reçu le calendrier complet de vaccination.

Dans les pays à faible ou moyenne endémie, il convient de vacciner tous les enfants et les adolescents de moins de 18 ans non encore vaccinés ainsi que les personnes à haut risque, dont la liste ci-dessous:(1)

 

Sécurité du vaccin HVB :

Dans les essais préalables à l'homologation, les effets indésirables consécutifs à la vaccination HepB étaient le plus souvent des réactions au site d'injection et des réactions systémiques bénignes. Parmi les effets indésirables légers généralement rapportés dans les données de post-commercialisation: la douleur (3% à 29%), l'érythème (3%), l'enflure (3%), la fièvre (1%-6%) ​​et les maux de tête (3%) . L’incidence estimée de l’anaphylaxie chez les vaccinés contre la HepB est de 1,1 par million de doses de vaccin. En 2011, l’Institute of Medicine a conclu que les preuves étayaient de manière convaincante une relation de cause à effet entre le vaccin HepB et l’anaphylaxie chez les personnes sensibles à la levure, et qu’elles ne permettaient ni d’accepter ni de rejeter une relation de cause à effet entre le vaccin HepB et plusieurs effets neurologiques chroniques, maladies auto-immune.

Plusieurs effets indésirables consécutifs à la vaccination contre l'hépatite B ont été décrits dans la littérature scientifique, notamment le syndrome de Guillain-Barré (SGB), le syndrome de fatigue chronique, la névrite optique, la sclérose en plaques et le diabète sucré. Cependant, plusieurs études n'ont démontré aucune association entre la réception du vaccin HepB et ces effets. En outre, aucune preuve d’un lien de causalité entre la polyarthrite rhumatoïde , la paralysie de Bell, la maladie thyroïdienne auto-immune, l’anémie hémolytique chez les enfants, l’anaphylaxie  et la névrite optique, le syndrome de Guillain-Barré , une perte auditive neurosensorielle soudaine ou d’autres maladies chroniques et la réception du vaccin anti-hépatite B n'ont été démontrés .(3)

L'hypothèse selon laquelle la vaccination contre l'hépatite B est en  faveur de risque de sclérose en plaque a été longuement discutée ; les données d'une étude cas-témoins antérieure ont été ré-analysées à l'aide de la méthode des séries de cas auto-controlées.Il est toutefois difficile d'en déduire le lien de causalité (4).

L'institute of médicine des états Unis et d'autres comités d'examen ont conclu que les preuves plaidaient en faveur du rejet d'une association causale entre le vaccin contre l'hep B et la sclérose en plaques (5).

Sources bibliographiques:

  1. https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b consulté le 27 juillet 2019

2.Guide national Algérien de vaccination: http://cnpm.org.dz/images/Guide_Pratique_de_Mise_en_Oeuvre_du_Nouveau_Calendrier_Natio.pdf. consulté le 27 juillet 2019

  1. https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/67/rr/rr6701a1.htm consulté le 27 juillet 2019
  2. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17597263 consulté le 27 juillet 2019
  3. http://wwwncbi.nlm.nih.gov/pubmed12901584 consulté le 27 juillet 2019

 

Dernière mise à jour : Août 2019