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Les symptômes de la grossesse ou les signes sympathiques de la grossesse sont  ceux qui motivent le plus grand nombre des femmes enceintes pour des consultations, ils revêtent parfois un caractère inquiétant, parmi les symptômes qu'invoquent les femmes enceintes : les nausées les vomissements, le reflux gastro-pesophagien, et les troubles du sommeil.

Tous ces symptômes sont produits par l'effet des hormones sur le cerveau, ils disparaissent rapidement après l'accouchement ou lorsque la grossesse s'interrompt spontanément.

Quand les moyens non médicamenteux ne sont pas suffisants et qu'un médicament semble justifié, le choix est à porter sur le médicament dont l'efficacité est fondée pendant la grossesse et qui n'expose pas la mère ou l'enfant à des risques (1).

Traitement des nausées ou vomissements bénins liés à la grossesse:

Des nausées, accompagnées ou non de vomissements, surviennent chez plus de la moitié des femmes enceintes. Ces troubles sont le plus souvent bénins. Ils débutent en général avant la 8e semaine d'aménorrhée  et sont rares après la 22e semaine d'aménorrhée (1.2).

Mesures non médicamenteuse:

 (1.3.4).

Médicaments:

La Doxylamine, un antihistaminique  H1 sédatif et atropinique (1), est à proposer à une dose de 15mg le soir au coucher. La dose biquotidienne est augmentée si nécessaire jusqu'à trois prises de 15mg chacune (3), c'est le traitement de premier choix.

Métoclopramide, un neuroleptique, est à proposer, en dernier recours, compte tenu de ses nombreux effets indésirables, parfois graves (1,5).

Autres:

-Gingembre : des études ont montré qu’il n’ya pas d'effet tératogène mais son efficacité reste modeste  (6).

-Acupressure ou homéopathie : afin d’éviter le recours aux antiémétiques: l'acupressure (pression manuelle) d'une zone située au niveau de l'avant-bras quelques centimètres du poignet, dite point P6. Permettent parfois de limiter le recours aux antiémétiques (7).

Attention :

Traitemennts à écarter chez une femme enceinte qui a des nausées ou des vomissements bénins:

Dompéridone,  métopimazine, méclozine , sétrons (10).

 

Traitement de reflux gastro-œsophagien au cours de la grossesse :

Chez les femmes enceintes, le reflux gastro-oesophagien est très fréquant (30% à 50%) des grossesses les symptômes débutent dés le premier trimestre et s'intensifient jusqu'à la fin de la grossesse (12,13).

Mesures non médicamenteuse:

(8,9).

Médicament:

Un anti acide peut être utilisée au cours de la grossesse lors des épisodes douloureux d'un reflux n'expose pas un risque particulier s'il est utilisé sur une période courte et à dose modérée. Le transite intestinal est un élément de choix de l’anti acide: l’hydroxyde d’aluminium et le phosphalugel en cas de transit accéléré, l’hydroxyde de magnésium et le carbonate de magnésium en cas de constipation, le contenu en sels minéraux des antiacides est à prendre en compte.

En 2eme lieu les inhibiteurs de la pompe à protons tel que l’oméprazole.

 (11 12,13).

Traitement des troubles du sommeil:

La grossesse peut être un facteur de survenue d'insomnie par les perturbations psychiques et physiques qu'elle occasionne.

   Mesures non médicamenteuses:

(14,15).

Médicaments:

La doxylamine, le sédatif le mieux étudié pendant la grossesse.

Les benzodiazépines, très exceptionnellement sur de courtes périodes. À long terme les benzodiazépines exposent              à des troubles du comportement, en particulier après une longue exposition.

Utiliser des compléments alimentaires ou des extraits de plantes concentrés à visée médicinale dans le

but d’éviter les médicaments est une stratégie imprudente, dans la mesure ou ces produits sont généralement  mal évalués par rapport aux médicaments (16).

Bibliographie :

Dernière mise à jour: Septembre 2018