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La gastroparésie est un trouble fonctionnel digestif caractérisé par un ralentissement objectif de la vidange gastrique, en l’absence de tout obstacle mécanique organique (1).

Le traitement de la gastroparésie repose en premier lieu sur les règles hygiéno-diététiques et les prokinétiques* usuels (Métoclopramide, Dompéridone). La gastroparésie peut relever de causes multiples mais elle est dans plus d’un tiers des cas idiopathique. Parmi les principales  causes, le diabète, une chirurgie gastrique ou œsophagienne antérieure. Les médicaments peuvent etre aussi en cause (par atteinte neurologique) notamment : les anticholinergiques, les opioïdes, les antidépresseurs, les phénothiazines,  la L-Dopa, etc… (2).

La gastroparésie affecte la biodisponibilité des médicaments, et notamment celle des prokinétiques à l’origine d’échec thérapeutique (3). Il serait utile de recourir à des prokinétiques absorbés soit par voie sublinguale (Dompéridone lyophilisat oral), soit par administration rectale (forme pédiatrique du Métoclopramide).

 L’érythromycine constitue un autre recours thérapeutique en l’absence des deux alternatives précédentes ; l’érythromycine à une action « motilin-like », elle  augmente la vidange gastrique. L’érythromycine peut causer des effets indésirables, notamment la tachyphylaxie (4) qui atténue son effet prokinétique lors d’une utilisation à moyen ou long terme. Cet effet résulte d’une désensibilisation des récepteurs gastro-intestinaux à la motiline.

En pratique : La gastroparésie est une entité probablement sous estimée. Le problème est surtout thérapeutique car les agents pharmacologiques ont une efficacité inconstante notamment sur le long terme. Un traitement discontinu par érythromycine avec des cures séquentielles de prokinétiques d’une autre classe peut limiter ce phénomène de tachyphylaxie (5).

Prokinétiques* : médicament qui stimule la motricité gastro-intestinale

Bibliographie :

 

Dernière mise à jour: Septembre 2020