Imprimer

Les surdités, sont des affections fréquentes, liées à l’atteinte d’une ou plusieurs structures de l’oreille. Les pertes d’audition augmentent avec l’âge, affectant moins de 5% des personnes âgées de 21 ans à 34 ans, et environ 45% des personnes âgées plus de 65 ans (1).

Les surdités sont classées en trois catégories selon le ou les segments de l’oreille atteint(s)  à savoir (1, 2) :

Les pertes d’auditions peuvent être uni ou bilatérales, d’apparition progressive ou brutale.

Les surdités liées au vieillissement sont les plus fréquentes, mais plusieurs  causes peuvent être à l’origine de pertes d’audition à savoir (1) :

 De nombreux médicaments, très variés peuvent être aussi  en cause. Ils ont le plus souvent une toxicité directe sur l’oreille interne ou sur les nerfs auditifs, entrainant une surdité de perception unilatérale ou bilatérale. Le délai de survenue d’une ototoxicité médicamenteuse varie selon le médicament, allant de quelques heures ou quelques jours, jusqu’à plusieurs années après le début du traitement (1, 2, 3).

Cette ototoxicité dépend souvent de la dose de médicament et de la durée d’exposition. Les pertes d’audition s’aggravent parfois quand la prise du médicament est poursuivie et même après son arrêt. Une perforation du tympan augmente le risque de surdité irréversible, en cas d'utilisation de gouttes auriculaires contenant des substances ototoxiques (1,3).

Il existe des facteurs qui augmentent le risque de surdité liée au médicament à savoir (1,3) :

Les médicaments les plus souvent incriminés dans la perte d’audition sont les suivants (1,3,4) :

 

Classe médicamenteuse

Médicament

 

 

 

Des antibiotiques

 

 

 

 

 

Des aminosides

La gentamicine, la streptomycine, l’amikacine, la néomycine, la tobramycine, la kanamycine.

Des macrolides

L’erythromycine, l’azithromycine.

Des cyclines

La minocycline.

Des Glycopeptides

La vancomycine, la teicoplanine.

Des polypeptides

La polymyxine B.

Des céphalosporines

Le ceftriaxone.

Des antifongiques

 

L’amphotéricine B, la griséofulvine, l’itraconazole.

Des  interférons

Le bocéprévir, l’interféron B.

 

 

 

Des médicaments cardiovasulaires

Les diurétiques de l’anse

Le férosumide, le bumétadine.

Un inhibiteurde l’enzyme de conversion

Le ramipril.

Des antiarythmiques

La quinidine, l’hydroquinidine.

Des anti-inflammatoires non stéroïdiens

L’aspirine,  le célécoxib,  l’ibuprofene, naproxène,etc,,.

Des médicaments des troubles de l’érection(les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5).

Le sildénafil, le tadalafil, le vardénafil.

Des antipaludiques

La quinine, la chloroquine, la méfloquine, l’arthéméther.

Des immunodépresseurs

La thalidomide, le muromona-CD3, le tacrolimus, l’éfalizumab, la chloroquine, l’hydroxychloroquine.

Des anticancéreux

Le cisplatine, la carboplatine,  la vinblastine, la vincristine, le mifamurtide, la chlorméthine le docétaxel, le nilotinib, l’erlotinib, le thalidomide, le bortézomib.

Des antalgiques

Le protoxyde d’azote.

Des neuropsychotropes

L’acide  valproïque, le flumazénil.

Des disphosphonates

L’acide pamidronique, l’acide étidronique.

Un hypouricémiant

Le fébuxostat.

Des médicaments chélateurs de fer

Le déférasirox, le défériprone, la déferoxamine.

Remarque : L'association de plusieurs médicaments exposant à des surdités majore ce risque.

En pratique. La prescription d’un médicament qui expose à des surdités nécessite la prise en compte des facteurs de risque et l’information des patients de cet effet indésirable afin qu’ils soient attentifs aux signes évocateurs (pertes d’audition, acouphènes ou vertiges).

 

Bibliographie :

1-ʺPertes d’audition d’origine médicamenteuse˝.  Rev Prescrire 2014; 34 (368) : 428-435.

2-ʺComprendre les différents types de surditésʺ. https://www.lescentresmasliah.com. Mise à jour le 15 Juin 2017 : 01 page.

3- Réseau français des centres régionaux de pharmacovigilance RFCRPV. ″Médicaments et troubles de l’audition″. Mise à jour le 06 Février 2020 : 03 pages.

4-ʺOtotoxicité médicamenteuse″. https://www.em-consulte.com. Mise à jour le 08 Aout 2012 : 01 page.

Dernière mise à jour : Septembre 2022

 

[1] L’ostéosclérose est une pathologie osseuse qui se caractérise par une densification, une condensation anormale de l’os.

[2] La neurofibromatose est une maladie héréditaire, caractérisée par de nombreuses tumeurs bénignes dans l’organisme, des taches cutanées pigmentées (taches café au lait) et des malformations nerveuses.


1*: L’ostéosclérose est une pathologie osseuse qui se caractérise par une densification, une condensation anormale de l’os.

2*: La neurofibromatose est une maladie héréditaire, caractérisée par de nombreuses tumeurs bénignes dans l’organisme, des taches cutanées pigmentées (taches café au lait) et des malformations nerveuses.

 

Dernière mise à jour : Septembre 2022