Pourquoi ce cours ?
Le bon usage des médicaments pour les prescripteurs c’est « Prescrire au bon malade, le bon médicament, à la bonne dose, pendant une durée déterminée et à un coût abordable à l’échelle individuelle et collective » (OMS). La bonne pratique de dispensation pour le pharmacien c’est sécuriser son conseil et sa dispensation, assumer son rôle social en substituant un générique à une spécialité onéreuse, et enfin informer le malade sur les médicaments prescrits par son médecin traitant et améliorer l’observance. Le médecin et le pharmacien sont appelés à assumer par conséquent, un devoir de sauvegarde de la santé, chacun dans son domaine spécifique et qui sont du reste, complémentaires. Le présent cours offre l’occasion d’apprentissages par des méthodes logiques et déductives qui permettent d’acquérir des gestes et des comportements, pour améliorer l’efficience, la sécurité et le coût économique des actes thérapeutiques.
A qui est destiné ce cours ?
Le cours de deux semaines est à l’intention des médecins et pharmaciens formateurs dans les facultés de médecine. La finalité du cours étant d’améliorer l’enseignement de la thérapeutique aux étudiants de sixième année de médecine et le développement de bonne pratique de dispensation chez les internes en pharmacie. Il vise aussi à favoriser les échanges entre médecins et pharmacien selon des méthodes spécifiques et actualisées.
Quels sont les objectifs du cours ?
La formation des médecins vise à l’acquisition de capacités pour accomplir des prescriptions rationnelles et des prises en charge de malades souffrant de maladies aiguës ou chroniques1.
La formation des pharmaciens vise à l’acquisition de capacités pour accomplir des conseils qui sont conformes aux données de la science et à l’art médical, à sécuriser le traitement médicamenteux avant de le dispenser et à s’intégrer dans la prise en charge du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme2.
Quelle est la conception du cours ?
Le cours est dispensé en français selon la méthode d’apprentissage par problèmes permettant aux participants de développer une compréhension, un savoir-faire, un savoir être, à partir de l’étude de problèmes de santé à résoudre selon des procédures rationnelles.
Le pharmacien est mis en situation de travail dans son officine et le médecin dans son cabinet de consultations.
Les apprentissages se font en petits groupes de deux participants sous le regard d’un formateur exerçant une fonction de tuteur (facilitateur) et par l’utilisation d’une démarche qui permet d’identifier les connaissances nécessaires pour accomplir divers actes (conseiller, dispenser pour le pharmacien, et prescrire, informer, surveiller et évaluer les résultats d’un traitement pour le médecin).
Des simulateurs de malades permettent des jeux de rôles dans des stations qui sont organisées en officines pour les pharmaciens ou en cabinets de consultations pour les médecins.
Un logiciel informatique permet aux pharmaciens d’acquérir les connaissances indispensables pour conseiller le client à l’aune de l’évaluation du risque pathologique de chaque symptôme rapporté par le malade, conformément aux connaissances en sémiologie et en pathologie.
Le cours est évalué et donne droit à une attestation officielle reconnaissant les compétences acquises par le participant.
Institutions collaboratrices
Le Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance (CNPM) qui est un établissement public autonome, chargé par le ministre de la santé d’Algérie pour surveiller les effets indésirables qui se manifestent à la suite d’usages de médicaments (pharmacovigilance) et les incidents ou risques d’incidents résultant de l’utilisation des dispositifs médicaux (matériovigilance). Il a aussi pour mission de développer le bon usage des médicaments et des dispositifs médicaux en Algérie. Il participe au développement de la pharmacovigilance en Afrique par la formation et au développement du bon usage des médicaments dans les pays francophones et lusophones.
Le Département OMS des Médicaments Essentiels et politique pharmaceutique (EDM) qui fournit un soutien opérationnel en Afrique grâce à son Bureau Régional OMS de l’Afrique et son Bureau de Liaison à Alger. Il participe à l’élaboration de politiques pharmaceutiques nationales, le développement de médicaments essentiels et l’usage rationnel des médicaments, et aide à intégrer les programmes de médicaments essentiels dans le système de soins de santé. Il mobilise une collaboration internationale en vue d’améliorer la situation pharmaceutique dans le monde et principalement en Afrique en répondant aux besoins des Etats Membres et par le renforcement des capacités nationales à travers l’amélioration des infrastructures et la formation, la prise en charge de décision décentralisée et la responsabilité opérationnelle. Un éventail d’activités de recherche et de développement visant à résoudre les problèmes d’accès équitable et d’utilisation appropriée de médicaments efficaces et sûrs est accompli par l’Organisation mondiale de la santé.
Références
- T.P.G.M de Vries, R.H. Henning, H.V. Hogerzeil, D.A. Fresle : Bien prescrire les médicaments. OMS Genève 1998, 137 pages
- C. Bruneton, A. Helali : Mieux conseiller et dispenser les médicaments. CNPM et ReMeD Alger-Paris 2006, 73 pages
- A. Helali : Bien Prescrire les médicaments. CNPM ; Alger 2006, 60 pages
Dernière Mise à jour : Mars 2017