L’isotrétinoine par voie orale est un rétinoïde dérivé de la vitamine A, a une efficacité démontrée sur l’acné. Elle est commercialisée pour le traitement en deuxième intention des acnés sévères résistant au traitement classique associant antibiotique par voie générale et topique (1).
Elle entraîne de nombreux effets indésirables nécessitant une surveillance renforcée principalement en raison de deux risques majeurs: (2, 3, 4).
- Un risque tératogène connu : elle provoque des atteintes crâniofaciales, cardiaques et du système nerveux central chez environ un quart des enfants exposés in utéro. L’emploi d’une contraception adaptée et la réalisation mensuelle de tests de grossesse encadrent bien ce risque.
- Un risque psychiatrique potentiel : elle expose les patients à des dépressions et des tentatives de suicide.
Les risques de sécheresse cutanée, d’irritation et de fragilisation de l’épiderme et l’hépatotoxicité sont également bien connus (2).
En pratique : l’isotrétinoine par voie orale est un traitement efficace dans l’acné, mais d’utilisation délicate. L’information minutieuse des patients et de leur entourage est importante pour bien encadrer l’usage de ce rétinoïde face aux risques tératogènes et psychiques (5).
Bibliographie :
1-‘‘ Patients sous isotrétinoine’’ Rev Prescrire 2011. 31 (338) :134.
2- ‘‘Médicaments de l’acné: à choisir en fonction de la sévérité’’ Rev Prescrire 2009. 29 (313) : 840-841.
3- ‘‘Isotrétinoine orale : un carnet de suivi pour chaque patiente traitée’’ Rev Prescrire 2010. 30 (317): 182.
4- www.ansm.sante.fr/content/.../1/.../Etude_prescriptions_disotrétinoine_France_mai 2015.pdf.
5-‘‘Isotrétinoine orale : un feuillet patient pour renforcer la prévention de certains risques’’ Rev Prescrire 2012. 32 (344) :419.
Dernière mise à jour : Septembre 2018