Parmi les moyens de contraception très efficaces, le dispositif intra-utérin au lévonorgestrel est une alternative aux dispositifs intra-utérins au cuivre. Il est commercialisé pour la contraception intra-utérine et pour les ménorragies fonctionnelles (1).
Son dossier d’évaluation clinique initial a montré une efficacité contraceptive au moins égale à celle des stérilets au cuivre, avec moins de ménorragies sous Mirena que sous stérilet au cuivre.
Le profil des effets indésirables du dispositif intra-utérin au lévonorgestrel Mirena est constitué principalement de :
-Saignements prolongés et irréguliers qui apparaissent durant les 90 premiers jours après l’insertion de MIRENA, respectivement chez 22 % et 67 % des utilisatrices ; ces taux diminuent pour atteindre 3 % et 19 % respectivement, à la fin de la première année.
-Une aménorrhée et une oligoménorrhée apparaissent respectivement dans 0 % et 11 % des cas au cours des 90 premiers jours, augmentant respectivement à 16 % et 57 % à la fin de la première année d’utilisation (3).
Néanmoins, la plupart des effets indésirables sont bien tolérés par les utilisatrices. Les notifications d’arthralgies, érythème noueux, psoriasis, hypertensions intracrâniennes et syndromes de canal carpien ont valeur de signaux à explorer (4).
En pratique: un dispositif intra-utérin contenant du lévonorgestrel est une alternative quand un dispositif au cuivre est mal toléré en raison de saignements menstruels abondants, il semble être particulièrement utile pour réduire la perte de sang menstruel (5).Toutefois, son évaluation clinique versus progestatifs oraux mérite d’être poursuivie (6).
Références :
(1) Revue Prescrire / Tome 34, N° 364, février 2014 ;
(2) Revue Prescrire / Tome 26, N° 273, juin 2006 ;
(3) RCP/ANSM, mis à jour le 23/02/2017 ;
(4) Revue Prescrire / Tome 38, N° 415, Mai 2018 ;
(5) Martindal, 38ème edition, 2014, page 2296 ;
(6) Martindale, 34ème edition, 2005, page 1567.
Dernière mise à jour : Mars 2019