L’acné est une dermatose chronique très fréquente, évoluant  par poussée (1).Elle atteint plus de 80% des adolescents(2). Dans cette population il s’agit d’un  des motifs de consultation les plus fréquents (6% des séances de consultation) .Cette pathologie guérit  le plus souvent spontanément avant l’âge de 20 ans à 25 ans(2). Les adultes en particulier les femmes peuvent en être atteints(1).

L’acné est une maladie des follicules pilosébacés associant :

- Une hypersécrétion sébacée (androgénodépendance).

- Une formation de lésions rétentionnelles secondaire à l’obstruction du canal folliculaire.

- Une formation de lésion inflammatoire dans lesquelles Propionibacterium acnes joue un rôle central (1).

Elle est classée selon le nombre et le type des lésions en : acné légère, modérée et sévère(3).

L’acné est une pathologie où plusieurs facteurs peuvent induire  ou aggraver des lésions acnéiformes préexistantes :

 - L’hérédité dont le rôle est vraisemblable en cas d’acné sévère, mais très incertain pour les formes  légères à modérées.

 - Les cosmétiques gras, les goudrons, les produits industriels tels que des huiles de graissage et, les produits chlorés (4).

 - Des causes médicamenteuses : certains  médicaments peuvent causer  des éruptions acnéiques ou aggravent des acnés déjà existantes(5), dans ce cas l’acné prend un aspect monomorphe inflammatoire (6) constituée de papulo-pustules ou les comédons sont absents. L’évolution est particulière avec un début brutal et une régression à l’arrêt du médicament responsable(7).Les médicament en causes sont :

-Des androgènes (tels que la testostérone, le danazol, la prastérone (alias déhydroépiandrostérone ou DHEA).

-Des progestatifs ayant des propriétés androgéniques (tels que la northistérone, le lévonorgestrel, le diénogest).

-Les corticoïdes : quelque soit la voie d’administration, le tétracosactide un analogue de la corticotropine hormone hypophysaire qui stimule les sécrétions surrénaliennes.

-Des antitumoraux (anti-EGFR,inhibiteurs de tyrosine kinase avec un effet  anti-VEGF).

-Un cytotoxique : le dactinomycine.

-Des neuropsychotropes : le lithium, certains antiépileptiques tels  que la phénytoine, les barbituriques et plus rarement l’acide valproique.

- Un antidépresseur: la tianeptine.

-Certain immunodépresseurs : fréquemment le tacrolimus, l’acide mycophénolique, le sirolimus, et l’évérolimus.

-Des rétinoïdes : l’isotrétinoine  avec des cas d’acné fulminantes, une  forme grave d’acné, l’adapalène ou le tazarotène surtout au début du traitement (6).

En pratique, l’acné  est une pathologie souvent bénigne ayant un retentissement psychosocial  généralement important, responsable d’une altération de la qualité de vie, d’étiologies diverses, dont les causes médicamenteuses prennent une part non négligeable(1).

BIBLIOGRAPHIE :

(1)-Afssaps. "Recommandations de bonne pratique " Traitement de l’acné par voie générale et locale.

Lien :https://ansm.sante.fr/content/download/3918/38790/version/6/file/Rbp_Acne-Traitement-voie-locale-generale_2007.pdf

(2)-Application prescrire. "le plus souvent sans gravité" Acné. Rev prescrire 2018 :6.

(3)-S .Robert et coll. "Dermatologie "  le manuel Merck.2014édition de médecine 2014.2177738R :565

(4)-Application prescrire. "L’essentiel sur les soins de premier choix"  .Rev prescrire 2017.

(5)-Application prescrire.0322 "Interaction médicamenteuse " dermatologie .Rev prescrire 2018 :58.

(6)http://archive.bu.univ-nantes.fr/pollux/fichiers/download/19651c32-83e6-4cd5-be0e-d7093f417395

(7)http://campus.cerimes.fr/dermatologie/enseignement/dermato_33/site/html/cours.pdf

 

 

Dernière mise à jour : Septembre 2018

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