La décision de débuter une chimiothérapie chez une femme enceinte est souvent difficile à prendre, il y-a peu de données concernant la prise de chimiothérapie au cours de la grossesse (1).

La grossesse ne doit pas retarder le traitement du cancer. Ce traitement est similaire à celui proposé en dehors de la grossesse sauf pour les cancers rectaux et les cancers gynécologiques (3).

Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués chez les femmes enceintes sont :

  • Cancer du col de l’utérus ;
  • Cancer du sein ;
  • Lymphome hodgkinien ;
  • Lymphome non hodgkinien ;
  • Cancer de l’ovaire ;
  • Mélanome ;
  • Leucémie ;
  • Cancer de la glande thyroïde ;
  • Cancer colorectal.

D’autres types de cancer tels que le cancer du cerveau, des os et des poumons peuvent se manifester chez une femme enceinte (2) .

La congestion mammaire pendant la grossesse peut rendre la détection du cancer du sein difficile. Toute masse solide ou kystique du sein découverte en cours de grossesse doit être évaluée. Habituellement, le cancer du sein doit être traité immédiatement.(3).

La découverte d’un cancer du sein pendant la grossesse et jusqu’à un an après l’accouchement, est une situation de plus en plus fréquente car les grossesses après 30 ans sont de plus en plus fréquentes.

La prise en charge de cette situation clinique doit être la plus standardisée que possible : la plus similaire à celle qui serait proposée en dehors d’une grossesse. En dehors de la radiothérapie mammaire, la plupart des traitements indiqués pour la prise en charge d’un cancer du sein localisé ne sont pas contre-indiqués.( 4).

Facteurs  influençant la prise en charge d’un cancer en cours d’une grossesse :

Facteurs maternels (3):

La nature et le stade d’extension de la maladie ;

Les modalités du traitement ;

L’état de santé et le désire de la mère

Facteurs fœtaux (3) :

Terme de la grossesse ;

La santé du fœtus ;

Traiter un cancer pendant une grossesse :

Le traitement d’un cancer pendant une grossesse est très complexe, avant de recevoir un traitement du cancer et pendant toute la grossesse, les médecins évalueront l’âge du fœtus, la maturité du fœtus et la date d’accouchement prévue afin de mieux planifier  le traitement et de s’assurer que le bébé se développe correctement.

En 2014, des équipes de recherche de l’université de Louvin (Belgique) ont présenté les résultats de deux études sur l’incidence de traitement anticancéreux sur le fœtus lors d’une grossesse. La première étude était concentrée sur la chimiothérapie, traitement anticancéreux autorisé pour les femmes enceintes, mais déconseillé avant le 1er trimestre. La deuxième étude portait sur l’incidence de la radiothérapie sur le développement de l’enfant à naitre (ref). les résultats de ces études ont montré que la chimiothérapie après le premier trimestre de grossesse, ne cause pas de problèmes particuliers aux fœtus ; contrairement à la  radiothérapie qui n’est pas recommandée (5).

Cependant, selon une étude d’Edimbourg UK 2016;  l’utilisation de l’Etoposide au 2me et 3me trimestre de grossesse, pourtant utilisé pour limiter les fausses couches, aurait une répercussion sur le nombre de follicules du fœtus ce qui serai à l’ origine d’une ménopause précoce  (6-7)

Autre conséquence de l'absence d'études chez les femmes enceintes : celles-ci ne peuvent pas bénéficier pendant leur grossesse de tous les traitements.

 la thérapie ciblée y compris les anticorps monoclonal, le manque d’etude impose leur utilisation avec prudence, pour le Trastuzumab, l’amplification de sa cible HER2 pendant la grossesse pour un grand nombre de patiente et sont passage transplacéntaire nous amène à l’utiliser avec grande prudence ; leur toxicité rapporté sont  réversibles.

L’utilisation d’Anthracyclines est possible car on relevé une absence d’effets délétères et de toxicité liée à la dose, il faut favoriser l’utilisation d’Epirubicine, mais des études de pharmacocinétiques sont nécessaires (1).

Pronostique :

Le pronostique chez les femmes enceintes est souvent le même que chez les autres femmes. De façon générale ; la plupart des cancers n’affectent pas négativement une grossesse, et la grossesse n’affecte pas le pronostique lié au cancer.

Toutefois, les traitements de cancer peuvent avoir un effet nuisible sur le fœtus. Si un cancer n’est pas détecté précocement à cause d’une grossesse, le pronostique globale de la femme peut être moin encourageant que pour une femme qui n’est pas enceinte et dont le diagnostique a été posé plus tôt (2).

Conclusion :

 Une chimiothérapie doit être évitée au 1er trimestre de grossesse. En cas d’urgence une interruption thérapeutique de grossesse peut être proposée. Il n’y a pas de risque tératogène important lorsque la chimiothérapie est administrée au 2e ou au 3e trimestre. Il faut informer la patiente des risques immédiats et retardés  pour la mere et pour l’enfant de la chimiothérapie pendant la grossesse. La dernière cure de chimiothérapie doit avoir lieu 2 à 3 semaines avant l’accouchement pour éviter le risque d’hypoplasie (1,9)

Bibliographie :

Dernière mise à jour : Octobre 2020

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