Le traitement par vitamine D est nécessaire dans certaines situations cliniques, mais en général, doser cette vitamine dans le sang n’apporte pas de renseignements utiles pour les professionnels de santé.

On assiste toutefois à une augmentation du nombre de dosage sanguins de la vitamine D, et dans ce contexte, de nombreux médecins prescrivent en routine du calcium et de la vitamine D pour prévenir les fractures liées à l'ostéoporose, notamment quand le taux sanguin de cette vitamine est bas.

Cette stratégie a été évaluée par de nombreuses études scientifiques randomisées. Le journal de l’association médicale américaine (JAMA) [1], a publié une méta-analyse de ces études (décembre 2017), qui révèle que la supplémentation en calcium ou en vitamine D, ou alors leur association, ne diminuent pas le risque de fracture, et aurait même au contraire tendance à l’augmenter ! 

Il n’existe donc aucune raison valable pour prescrire ces suppléments, y compris lorsque les taux sanguins de Vitamine D sont bas. 

Par ailleurs, la Haute Autorité de Santé française (HAS) [2] s’étonne régulièrement de la fréquence des dosages de vitamine D, alors qu'ils sont sans intérêt en routine car ils ne reflètent pas les stocks de l’organisme : un taux sanguin bas ne signifie pas forcément que l'on manque de vitamine D !

Selon l'étude publiée par le JAMA, les patients en grande majorité européens, âgés de plus de 50 ans, moyenne d’âge 70 ans.

L’analyse en sous-groupes dont le taux sanguin en vitamine D initial était inférieur à 20 ng/ml, considéré comme très bas : les résultats montrent qu’un apport de vitamine D et ou de calcium ne sont pas meilleurs dans cette population, pas plus que chez les sujets déjà victimes de fractures ; les patients ayant longtemps pris de fortes doses de cortisone ont été écarté. En dehors de ces cas, il n’existe donc aucun argument pour prendre de la vitamine D et du calcium en prévention des fractures osseuses. 

En pratique : il est certain que sauf dans certaines situations très particulières, il est inutile de contrôler son taux de vitamine D ou de prendre des suppléments médicamenteux de vitamine D ou de calcium. Les apports alimentaires sont suffisants, à commencer par le calcium (calcaire) de l’eau du robinet.

Le moyen le plus sûr et le moins dangereux pour conserver des os solides reste à ce jour la pratique régulière d'une activité physique ! Les apports ou les traitements médicamenteux devraient être réservés aux sujets présentant des antécédents de maladies fragilisants les os.

 

Référence :

[1]https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2667071

 

[2]https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2013-10/utilite_clinique_du_dosage_de_la_vitamine_d_-_rapport_devaluation.pdf

 

Dernière mise à jour : Mai 2018

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