Le hoquet est un réflexe moteur associant une brusque contraction des muscles inspiratoires à une fermeture de la glotte à l'origine d'un bruit caractéristique (1,2 3).

En général, le hoquet est bénin lorsqu’il est aigu, mais peut atteindre divers degrés de gravité quand il devient persistant, on parle de hoquet chronique lorsqu’il dure plus de 48 h (2).

Les principales causes de hoquets chroniques sont des troubles œsophagiens, des troubles neurologiques, des maladies inflammatoires, tumorales, infectieuses ou métaboliques  qui stimulent les voies nerveuses impliquées dans le hoquet, et le hoquet psychogène (1, 2,3).

Les médicaments sont rarement à l'origine d'un hoquet, le mécanisme de survenue n’est pas élucidé. Lorsqu’il est dû à un médicament, le hoquet survient en général après un certain délai, et ne cesse qu’à l’arrêt du médicament (1).

Divers médicaments sont  impliqués à savoir : (3, 4, 5,6, 7, 8,9). 

Classe médicamenteuse

Médicament

-Des corticoïdes (voie orale ou parentérale) +++

- La dexaméthasone, la bétaméthasone .

 

-Des benzodiazépines +++ 

 -Le lorazépam, le lormétazépam, le midazolam en anesthésie.

 

-Des antibiotiques ++

-La doxycycline, la ceftriaxone, l'association sulfaméthoxazole + triméthoprime (alias cotrimoxazole) .

 

-Des antiémétiques ++

-Les sétrons tels que l’ondansétron, l'aprépitant.

-Un antirétroviral, inhibiteur de la protéase du HIV

Le darunavir.

-Un hypotenseur 

-La méthyldopa.

-Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) 

 

 -L’aprépitant, et son précurseur le fosaprépitant.

-Un opioïde

 -Le tramadol.

-Des antiépileptiques

-L'éthosuximide, le phénobarbital.

 

-Un médicament d'aide au sevrage tabagique 

 -La nicotine. 

-Un stimulant respiratoire

-Le doxapram. 

-Un inhibiteur de la topoisomérase II dérivé de la podophyllotoxine 

-L'étoposide.

-Un médicament utilisé comme cytoprotecteur 

-L'amifostine. 

-Des antiparkinsoniens agonistes dopaminergiques 

-La levodopa, la carbidopa.

-Des antidépresseurs 

 Non précisé.

+++  Très fréquent

++      Fréquent

 

Remarque : L'association de plusieurs médicaments qui exposent à un hoquet majore ce risque (10).

En pratique, face à un hoquet persistant, évoquer une cause médicamenteuse, et arrêter le médicament suspect soulage parfois le patient, et permet aussi d’éviter des examens à visée diagnostiques inutiles et parfois dangereux (10,11).

Bibliographie :

1-“Les hoquets dus aux médicaments” Rev Prescrire 1998. 18 (184): 362-363.

 2-“Le hoquet chronique” Rev Prescrire 1993. 13 (134): 612-613.

3-“Chlorpromazine”. In : “Martindale : 40 pages.

4-“Methylprednisolone”. In : “Martindale”: 10 pages.

5-“Hoquet induit par les benzodiazépines” Rev Prescrire 2003.  23 (245): 83.

 6- “Midazolam”. In: “Martindale”: 14 pages. 7-”Imipenem” (2006).

7-”Imipenem  (2006). In : “Martindale” : 8 pages.

 8-“Ceftriaxone  sodium. In : “Martindale” : 7 pages.

 9-“Ondansetron”. In : “Martindale” : 12 pages.

 10-“Hoquets médicamenteux en bref’’ Rev prescrire  2018.  38 (416): 265.

11- “Hoquet d’origine médicamenteuse’’ RevPrescrire 2008. 28 (29): 25.

   

Dernière mise à jour : Septembre 2018

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